Le 18 octobre 2025, à l'hôtel Delta de Regina, et quelques heures avant la soirée Bravo Bénévoles 2025, s’est tenue une table ronde inspirante autour du thème « Le bénévolat : force motrice pour le développement économique communautaire ».

Trois intervenants passionnés ont partagé leurs réflexions, leurs expériences et leurs appels à l’action devant un public engagé et curieux.

Les échanges ont été animés et porteurs d’espoir, rappelant le rôle central du bénévolat dans la vitalité des communautés francophones et immigrantes de la Saskatchewan :

 

• Robert Carignan a ouvert la discussion en présentant le bénévolat comme un outil d’intégration économique pour les nouveaux arrivants. Il a démontré comment l’engagement bénévole peut être un tremplin vers l’emploi, tout en favorisant la participation citoyenne et la création de liens sociaux durables.
• Judicaël Moukoumi a abordé la question de l’engagement communautaire et de la diversité immigrante comme leviers du développement économique communautaire. Il a mis en lumière la force de la pluralité culturelle dans les initiatives locales et la nécessité d’impliquer tous les membres de la communauté, sans distinction.
• Mathilde Denouly Kouamé, pour sa part, a tracé un portrait du bénévolat de la jeunesse en Saskatchewan. Elle a souligné le déclin préoccupant de l’implication bénévole chez les jeunes, tout en appelant à raviver cet esprit de don de soi par des approches plus créatives et inclusives mises en place par le SAIF-SK.

Les discussions ont mis en avant plusieurs points forts dont voici certains messages clés :

• Le bénévolat est au cœur du développement socio-économique et du bien-être collectif.
• Il n’existe pas de “petit” bénévolat car chaque geste compte.
• Historiquement, c’est grâce au bénévolat que les pionniers francophones ont pu s’établir et bâtir des infrastructures essentielles : écoles, centres culturels, coopératives et organismes communautaires.
• En 2017, le Conference Board du Canada estimait à plus de 56 milliards de dollars la valeur économique du bénévolat au pays.
• Le déclin de l’engagement bénévole, notamment chez les jeunes, demeure un enjeu national.
• De nouvelles opportunités d’implication émergent aujourd’hui, notamment dans le développement de coopératives d’habitation, appuyées par d’importants investissements fédéraux, et appel au CÉCS de s’ouvrir à aider les membres de la communauté qui désireraient s’y lancer, surtout au regard de la crise du logement qui se vit en Saskatchewan et partout au Canada.

Une forte métaphore a marqué les esprits : « Une communauté, c’est comme une course de relais ». Dans la même veine, une philosophie a été proposée : « Une communauté = une entreprise. Chaque membre est un actionnaire qui investit du temps et de l’énergie bénévole pour en récolter les dividendes à long terme ».

Pour assurer la continuité du bénévolat et de la vie communautaire francophone en Saskatchewan et principalement dans la fransaskoisie, plusieurs pistes ont été suggérées :

• Recruter auprès des nouveaux arrivants, souvent désireux de s’impliquer mais ne sachant pas auprès de qui s'informer.
• Miser sur le « bouche à oreille », qui est toujours un outil efficace malgré les réseaux sociaux et les autres canaux de communications.
• Allouer des ressources dédiées à la mobilisation sur le bénévolat dans les organismes fransaskois.
• Aller à la rencontre des membres de la communauté dans les églises, mosquées, clubs sportifs et événements culturels.
• Faire preuve de créativité dans la manière de recrutement, de valorisation et de soutien des bénévoles.

Cette table ronde a rappelé fortement que le bénévolat est un pilier vivant de notre identité collective. Si la communauté francophone veut continuer à parler et à vivre en français en Saskatchewan, elle doit, individuellement et collectivement, continuer à donner de son temps, de ses idées et de son cœur.

 Par l'équipe des communications du CÉCS